Partout où des AG ont décidé du blocage de l’université, la méthode est la même. Bâillonnages des étudiants antigrève, insultes, intimidations allant parfois jusqu’aux violences physiques permettent de faire reconduire grève et blocage.
L’exemple de pratiques anti-démocratique à l’université Rennes II
Lundi 13 mars, sur le campus de Rennes II, une AG se prépare. En attendant l’arrivée des leaders du blocage de l’université flanqués de l’Unef, de Sud étudiants, et du SLB (Sindikad Labourerien Breizh, syndicat des travailleurs de Bretagne en français dans le texte), et afin de retarder le vote, les prises de parole s’enchaînent. Les étudiants contre le blocage très nombreux sont présents ayant eu la garantie du président de l’université, Marc Gontard, que la démocratie serait respecter. Concrètement le vote doit être décompté avec présentation de la carte d’étudiant. A son arrivée, le comité de grève sentant que la situation va tournée et que le déblocage peut l’emporter, rejette le principe du vote démocratique. Par conséquent, le vote à main levée garantit la poursuite du blocage malgré les protestations virulentes des étudiants contre l’occupation. L’exaspération des étudiants pour la reprise des cours est d’autant plus à son comble, que Marc Gontard a prévenu qu’au-delà de quatre semaines de grèves, le semestre pourrait être perdu et les examens reportés en septembre.
Dès lors, les étudiants opposés au blocage quittent l’AG et décident d’organiser tout de même le vote compté. Le comité de grève est déterminé à empêcher la démocratie d’avoir le droit de citer. Une bousculade est organisé, des étudiants grévistes mettent des cagoules, une chaise est lancée sur les non-grévistes, la tension monte. Exploitant la situation, le président de l’université, par ailleurs élu socialiste et opposé au CPE, interdit le vote démocratique.
La démocratie permet la libération de l’université de Rennes I
Après avoir connu des AG houleuses, des votes décomptés avec présentation de la carte d’étudiant sont organisés, le même jour, sur le campus de Baulieu (Rennes I). La sérénité étant de retour au sein de l’université, la démocratie a droit au chapitre et ainsi permettre la levée du blocage par 715 vois contre 593.
Ce qui s’est passé à Rennes I est la preuve que le blocage et la grève relèvent de la manipulation de la gauche. Les cours ont lieu normalement et les étudiants pourront sauver leur semestre et préparer leurs examens sereinement.
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